Le marché des antidépresseurs - Italie

1.1 Définition et présentation

Les antidépresseurs sont définis médicalement comme tout ce qui, et en particulier un médicament, est utilisé pour prévenir ou traiter la dépression. Les antidépresseurs disponibles comprennent les ISRS ou inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, les IMAO ou inhibiteurs de la mono amino oxydase, les antidépresseurs tricycliques, les antidépresseurs tétracycliques et d'autres.

Le marché mondial des antidépresseurs devrait passer de 14,3 milliards de dollars en 2019 à environ 28,6 milliards de dollars en 2020, car les problèmes de santé mentale devraient augmenter en raison de la pandémie de COVID-19. Le marché devrait se stabiliser et atteindre 19 milliards de dollars à un taux de croissance annuel moyen de 7,4 % jusqu'en 2023.

Iqvia (fournisseur mondial d'informations sur la santé) fait état d'une augmentation de 2,5 % de la consommation d'antidépresseurs et de 24 % pour les médicaments contre l'insomnie et l'anxiété (à la fois dans les circuits de vente à l'hôpital et en pharmacie) entre janvier et septembre 2020 par rapport à la même période en 2019. En outre, 20 % de la population aurait présenté des symptômes dépressifs pendant la pandémie (soit le double de l'incidence de la période précédente), ce qui indique un lien évident entre les périodes de confinement et la santé mentale.

Selon l'OMS, 3 millions d'Italiens souffrent de dépression, dont 1 million de dépression majeure. En outre, le rapport Osmed (Aifa) confirme qu'environ 12 millions de boîtes d'antipsychotiques sont consommées chaque année en Italie. Ces chiffres donnent une idée du potentiel du marché des antidépresseurs dans ce pays.

En ce qui concerne certaines tendances inhérentes au marché italien, il convient de noter qu'il existe encore une grande disparité entre les régions du nord et du sud du pays en ce qui concerne la reconnaissance et l'acceptation des maladies mentales. il est en effet possible que ces valeurs aient également été influencées par des stéréotypes qui n'ont pas encore été éradiqués dans les régions méridionales et qui délégitiment en partie la thérapie psychologique ou découragent de nombreuses personnes d'y recourir, comme s'il s'agissait d'un signe de faiblesse, voire de déviance.