Le marché du dessalement d'eau de mer - France

La technologie du dessalement, largement reconnue pour répondre à la pénurie d'eau, est principalement utilisée au Moyen-Orient et en Afrique, où elle représente 60 % du marché. Les avancées technologiques clés, telles que l'osmose inverse, qui est plus économique avec une consommation d'énergie d'environ 2 à 4 kWh par mètre cube, dominent le secteur.

La France, avec son littoral étendu de 4 668 km (France métropolitaine et Corse) et sa deuxième zone économique exclusive au monde, a investi dans le dessalement, en utilisant l'expertise d'entreprises françaises telles que Veolia et Suez. Ces entreprises gèrent des usines qui fournissent de l'eau douce à des millions de personnes dans le monde et sont leaders sur le marché du dessalement aux côtés de Dow Chemical Company. Malgré l'impact environnemental des rejets de saumure et la forte consommation d'énergie associée, le dessalement est présenté comme une solution clé au stress hydrique mondial, s'alignant sur les objectifs de développement durable des Nations unies, en particulier l'objectif 6 pour l'eau propre et l'assainissement. Les startups françaises apportent également des solutions innovantes dans ce domaine, telles que des procédés de dessalement basés sur les énergies renouvelables, ce qui laisse présager un avenir prometteur pour l'industrie dans un contexte de défis environnementaux et économiques.

Naviguer sur les vagues du dessalement d'eau de mer en France : Tendances du marché et expertise

L'approche de la France en matière de dessalement de l'eau de mer reflète ses efforts soutenus pour sécuriser l'approvisionnement en eau pour la consommation humaine tout en faisant face aux défis environnementaux et économiques. Consciente de la complexité du cadre réglementaire supervisé par l'ANSES, qui exige des évaluations exhaustives allant de l'état qualitatif et quantitatif des ressources en eau douce à l'impact des usines de dessalement, la France maintient un contrôle rigoureux sur le captage et le traitement de l'eau de mer. La vigilance réglementaire soutient l'industrie du dessalement qui interagit avec un littoral s'étendant sur environ 4 500 à 19 000 kilomètres en métropole et dans les territoires d'outre-mer. La France, qui se situe au neuvième rang mondial pour la longueur de son littoral, bénéficie de la deuxième zone économique exclusive mondiale, d'une superficie d'environ 10 à 11 millions de kilomètres carrés. Ce vaste domaine maritime ouvre la voie aux activités de dessalement, notamment en Polynésie française, où des usines d'osmose inverse alimentées par des énergies renouvelables voient le jour, alors qu'environ un tiers à deux cinquièmes de la population locale n'a toujours pas accès à l'eau potable.

Le marché du dessalement, dont les estimations mondiales se situent entre 14 et 16 milliards de dollars et dont les prévisions de croissance avoisinent un taux annuel composé de 7 à 9 %, s'appuie fortement sur le Moyen-Orient et l'Afrique, qui dominent le marché à hauteur de 60 %. Au niveau national, le dessalement constitue une solution de repli lors des pics de demande. Alors que les habitants disposent de réserves d'eau douce suffisantes, des régions comme la Vendée envisagent le dessalement en raison de la rareté de l'eau dans la région, malgré des coûts plus élevés. Au niveau mondial, l'expertise française est à la pointe des technologies innovantes de dessalement, en particulier l'osmose inverse, choisie pour son efficacité énergétique par rapport à la distillation et à l'électrodialyse. Le mètre cube d'eau douce coûte entre 3,50 et 4,70 euros environ, selon les régions, un éventail qui reflète des variations significatives en France. Les usines de dessalement, qui dépendent en grande partie du processus d'osmose inverse, coûtent en moyenne entre 1 et 9 euros par mètre cube, ce qui met en évidence les implications financières de cette alternative d'approvisionnement en eau.

De plus, des start-ups transformationnelles telles que Circulair, Sweetch Energy et Mascara contribuent au paysage innovant de la France, en repoussant les limites de la technologie du dessalement. Au fur et à mesure que les start-ups gagnent du terrain, accumulant des millions de dollars de financement, elles défendent des solutions créatives pour exploiter les énergies renouvelables.

Titans mondiaux dans le domaine du dessalement de l'eau de mer

Lorsqu'il s'agit de maîtriser le processus complexe de transformation de l'eau de mer en eau potable, deux entreprises françaises se distinguent en tant que leaders mondiaux, renommés pour leurs prouesses technologiques et leur vaste empreinte mondiale. Veolia Water Technologies et Suez sont les forces pionnières de l'innovation et de la durabilité sur le marché du dessalement, établissant des normes que d'autres suivront.

• Veolia Water Technologies - En tant que leader mondial, Veolia dispose d'un portefeuille impressionnant avec une capacité de traitement cumulée d'environ 13 millions de mètres cubes d'eau par jour sur plus de 2 300 sites dans le monde, opérant dans 108 pays. Compte tenu de la demande pressante d'eau douce, en particulier dans les pays du Golfe et en Asie centrale, Veolia a renforcé sa présence avec des projets de dessalement qui ne sont pas seulement de grande envergure, mais qui sont également essentiels à la sécurité de l'eau dans la région. En Australie, les usines de l'entreprise fournissent une part substantielle des besoins en eau de Sydney, démontrant ainsi son potentiel pour répondre aux besoins des grandes populations urbaines.
• Suez - Avec une présence influente au niveau mondial, Suez a commercialisé et mis en service avec succès 255 unités de dessalement sur des sites répartis dans le monde entier, fournissant plus de 4,2 millions de mètres cubes d'eau douce par jour à près de 10 millions de personnes. L'entreprise s'impose comme un acteur dominant, en particulier dans les régions d'Arabie saoudite et du Sultanat d'Oman, où les installations de dessalement de pointe, telles que Barka 4, contribuent de manière significative à l'approvisionnement en eau de ces régions.

Ces entreprises ne représentent pas seulement l'excellence industrielle française, mais illustrent également l'engagement à résoudre le problème critique de la pénurie d'eau qui touche de nombreuses régions du monde. Grâce à leurs technologies et projets de dessalement innovants, elles sont en première ligne pour doter les régions de sources d'eau douce durables et fiables, jouant ainsi un rôle clé dans la promotion de la sécurité de l'eau à l'échelle mondiale.

Informations

• Nombre de pages : 30 pages
• Format : Version digitale et PDF
• Dernière mise à jour : 20/09/2022

Sommaire et extraits

Liste des graphiques

• Evolution du marché de dessalement
• Prix moyen global par pays de l'eau douce, par pays
• Répartition des coûts pour une usine de dessalement par osmose inverse
• Prélèvements d'eaux naturelles annuels
• Part de la population alimentée en eau respectant les normes de qualité biologique
• Part de la population alimentée en eau respectant la limite réglementaire de pesticides
• Répartition des usages de l'eau prélevée
• Répartition des prélèvements d’eau douce pour les autres usages, principalement industriels, entre les différentes activités économiques concernées
• Taille de marché du captage, traitement et distribution d'eau