Le marché des animaux exotiques - Italie

1.1 Définition et périmètre d'étude

Un animal de compagnie exotique est défini comme tout animal autre qu'un chien, un chat ou un animal de ferme. Cela englobe de nombreuses espèces d'animaux, notamment les animaux de poche, les oiseaux, les reptiles, les poissons et les amphibiens, ainsi que des animaux moins souvent considérés comme les primates, les kangourous et les grands félins. Le commerce des animaux exotiques a été l'un des premiers à se développer sur la planète, avant même l'or, et rien n'indique qu'il ait perdu de son intensité au fil du temps. Au contraire, il représente un marché en pleine croissance et en constante évolution, avec un fort effet de mode qui peut rapidement propulser certaines espèces en tête des ventes.

La demande d'animaux de compagnie exotiques est très hétérogène dans le monde ; les États-Unis et la Chine sont les principaux importateurs, suivis de près par l'Union européenne. Plus de 60 millions d'animaux de compagnie vivent dans les foyers des Italiens. Selon les données du Rapport Italie 2016 compilées par Eurispes, près de la moitié des Italiens ont en effet un animal de compagnie (43,3%), et peut-être même plus d'un : dans 60,8% des cas c'est un chien , une fois sur deux un chat (49,3%) puis, les poissons et les tortues (tous deux à 8,7%), les oiseaux (5,4%), les lapins (5,2%), les hamsters (3,1%) et les animaux exotiques (2,1%) suivent plus loin.

Le commerce des animaux exotiques est une affaire délicate, car de nombreuses espèces exotiques font l'objet d'un commerce illégal, malgré les problèmes de sécurité et les dommages que ce marché peut causer aux populations à l'état sauvage. Un sondage d'opinion réalisé par Savanta ComRes pour Eurogroup for Animals et un certain nombre de ses associations membres apporte un soutien très fort pour orienter les décisions futures sur le commerce et la conservation des animaux exotiques, en tant qu'animaux de compagnie. La grande majorité des personnes interrogées dans tous les pays participant à l'enquête (87 %) s'accordent à dire que les animaux exotiques ne devraient pas être détenus comme animaux de compagnie, que le commerce devrait être mieux réglementé (92 % en Europe, 89 % en Italie) et que l'UE devrait jouer un rôle de premier plan dans ce domaine dans le cadre des règles du marché communautaire (88 % en Europe, 82 % en Italie).