Summary

Le marché mondial de la production de viande, qui englobe le bœuf et le mouton, entre autres animaux, devrait connaître une croissance significative, avec une taille de marché prévue de 1157,55 milliards de dollars d'ici 2025, ce qui correspond à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 7 % à partir de 2020. Cette croissance est attribuée à des facteurs tels que l'expansion démographique, les progrès de l'automatisation et de l'innovation dans l'industrie, et la tendance à proposer des produits haut de gamme. Plus précisément, dans le secteur de la viande bovine, les États-Unis et le Brésil sont en tête de la production mondiale, tandis que la Chine domine le marché de la viande ovine. En France, le marché a connu une légère croissance malgré une baisse du nombre d'abattages de bovins et d'ovins.

Le secteur français est de plus en plus concentré, avec la domination du groupe Bigard, bien que les abattoirs publics soient confrontés à des difficultés. L'industrie française de la viande se caractérise par une balance commerciale positive pour les animaux vivants, mais négative pour la viande transformée, ce qui indique que les importations de viande sont plus importantes que les exportations, le taux de couverture étant de 78 % pour la viande bovine et de 9,7 % pour la viande ovine. L'indice des prix à la consommation de la viande bovine et ovine a augmenté plus rapidement que l'indice général entre 2010 et 2020.

Les supermarchés et les hypermarchés sont les principaux canaux de distribution de la viande, en particulier en France, ce qui témoigne de la dynamique du marché et des comportements des consommateurs dans ce pays. Dans l'ensemble, le marché mondial de la viande présente de solides perspectives d'expansion, sous l'effet de multiples facteurs économiques et sociaux.

Le marché français des abattoirs de bovins et d'ovins connaît une croissance modeste dans un contexte de baisse des abattages de bovins et d'ovins.

Alors que le marché international de la viande est en hausse et devrait augmenter d'environ 39 % entre 2020 et 2025, le marché français présente une image plus statique, avec ses 265 abattoirs confrontés non seulement à une contraction du nombre d'abattages, mais aussi aux préoccupations des consommateurs en matière de bien-être animal.

La production française a connu un déclin, le nombre d'abattages contrôlés de bovins ayant baissé d'environ 5 % par rapport à 2015, de 12 % par rapport à 2010 et de 18 % par rapport à 2000. Pour les ovins, la réduction du volume d'abattage est moins prononcée de 2015 à 2020, avec environ 1,6 %, mais elle atteint 30 % si l'on se réfère à l'année 2000. Parmi les acteurs du marché français, le groupe Bigard occupe une place prépondérante et domine le secteur en contrôlant une part importante de la production bovine et ovine grâce à son réseau d'abattoirs.

Le secteur est très concentré, à tel point que près de 90 % de la production et de l'abattage sont gérés par seulement cinq opérateurs industriels. Cette consolidation est confirmée par une réduction de plus de 20 % du nombre d'abattoirs de bovins. En termes de main d'œuvre, l'industrie de l'abattage a également connu une baisse de ses effectifs, passant de plus de 41 000 en 2007 à moins de 39 000 en 2019.

Sur le plan financier, malgré la diminution des effectifs et du nombre d'établissements, la taille du marché de la transformation et de la conservation de la viande a augmenté de près de 31 % entre 2000 et 2021, pour atteindre une valeur légèrement supérieure à 19 milliards d'euros pour l'année 2021. Les principaux défis pour ce marché sont les préoccupations relatives au bien-être des animaux et une évolution significative vers une meilleure qualité de la viande exigée par les consommateurs, ce qui a contribué à l'augmentation des prix.

Les indices des prix à la consommation de la viande bovine et ovine ont connu des taux de croissance supérieurs à ceux des produits de base en général, ce qui indique une tendance à percevoir la viande comme un produit plus haut de gamme, voire "de luxe". Malgré ces obstacles, la balance commerciale de la France pour les animaux vivants reste positive, même si elle est sur une trajectoire descendante.

Forces dominantes dans l'industrie de la viande bovine et ovine

Le marché mondial de la production de viande, y compris de viande bovine et ovine, est caractérisé par la présence notable d'acteurs clés qui façonnent de manière significative le paysage de l'industrie. La domination de certaines entreprises a créé un marché très concentré, en particulier dans certaines régions.

  • Le groupe Bigard :

Une présence colossale en France Au premier rang de l'industrie française de la viande se trouve le groupe Bigard, un titan du secteur. Le vaste réseau du groupe comprend 28 abattoirs et achète plus de la moitié de la production française de viande bovine. Son influence est telle qu'il n'est pas seulement leader sur le marché intérieur, mais qu'il est également sur le point de dominer le marché de la viande de porc. La stratégie d'acquisition et de consolidation du groupe Bigard en a fait un pilier central de l'industrie, avec une capacité qui s'étend de l'abattage et de la découpe à la distribution de viande bovine et ovine. Ce type de pouvoir de marché place Bigard dans une position centrale, lui permettant de fixer des normes et d'influencer les prix dans le secteur.

  • Abattoirs publics :

Des géants en difficulté Face à la puissance de Bigard, les abattoirs publics se trouvent dans une situation plus précaire. Au fil des ans, le nombre d'abattoirs publics a diminué et leur part de marché dans la production et l'abattage de la viande s'est considérablement réduite par rapport aux années fastes des dernières décennies. Des problèmes tels que des installations surdimensionnées et sous-utilisées ont contribué à une situation financière difficile pour de nombreux abattoirs publics. Toutefois, les abattoirs publics jouent un rôle unique sur le marché en offrant aux agriculteurs la possibilité de ne payer que pour le service d'abattage, ce qui leur permet de récupérer la viande en vue d'une transformation ultérieure - une option qui n'est pas disponible dans les établissements privés tels que ceux appartenant à Bigard. Les abattoirs publics représentent donc un modèle alternatif au sein du marché, qui pourrait potentiellement bénéficier de la restructuration ou des changements opérationnels proposés par des organismes tels que la Cour des comptes.

  • Le rôle des intermédiaires :

Le secteur bénéficie également du rôle crucial joué par les intermédiaires tels que les négociants en animaux vivants, les marchés aux bestiaux et les agents de vente des coopératives agricoles. Ces intermédiaires constituent un pont essentiel entre les éleveurs et les abattoirs, en gérant des aspects allant de la sélection et du commerce à la logistique des animaux. Des organisations comme la Fédération des marchés de Bétail vif (FMBV) et la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) représentent des parts importantes du marché, avec une part substantielle d'animaux vendus sur les marchés ou exportés vers des pays tiers.

Get all the information you need
to understand this market

Detailed content

Inforamtion

  • Number of pages : 30 pages
  • Format : Digital and PDF versions
  • Last update : 16/03/2022
Update Details

Summary and extracts

1 Synthèse du marché

1.1 Définition et périmètre d'étude

Les abattoirs sont les établissements dans lesquels sont abattus et préparés les animaux destinés à la consommation. Cette étude traite des abattoirs de bovins (veau, bovin jeune, taureau, bœuf, vache, génisse) et d’ovins (agneau, agnelle, bélier, brebis, mouton)

Le marché international de la viande va continuer de croître, avec une augmentation totale de 39% du chiffres d’affaires de la filière entre 2020 et 2025. En effet, les productions mondiales de viande bovine, dominée par les Etats-Unis et le Brésil, et de viande ovine dominée par la Chine ont fortement augmenté depuis une décennie.

Le marché français quant à lui, composé de 265 abattoirs de boucherie, augmente légèrement, bien que le nombre d’abattages de bovins et d’ovins diminue. Il est caractérisé par une concentration croissante du secteur depuis deux décennies, où le grand groupe Bigard domine largement le marché. Les abattoirs publics connaissent de leur côté une situation plus compliquée et leur avenir est mis en danger.

Le marché national est impacté par la préoccupation grandissante des consommateurs envers le bien-être animal. 

1.2 Le marché mondial en croissance

Le marché de la production, de la transformation et du conditionnement de produits carnés (***) de * %, soit une augmentation totale de ** % entre **** et ****. Cette hausse sera tirée notamment par la croissance démographique, l'automation de l'industrie et l'innovation, ainsi que la montée en gamme de l'offre. [***]

Taille de marché ...

1.3 Marché national

L'Insee fournit la taille du marché en ****, ainsi que l'indice de chiffre d'affaires annuel pour la "transformation et la conservation de la viande de boucherie" (***). 

La catégorie **.**Z (***) comprend :

l'exploitation d'abattoirs se livrant à l'abattage d'animaux de boucherie, à la préparation et à l'emballage de la viande : bœuf, porc, agneau, lapin, ...

1.4 Une balance commerciale positive pour les animaux vivants mais négative pour la viande

Concernant les importations et exportations, il est intéressant de distinguer les échanges d'animaux vivants des échanges de viandes déjà transformées. En effet, ce dernier constitue une forme de concurrence pour les abattoirs, alors que le premier fournit les abattoirs en "matière première" à transformer. 

Animaux vivants :\ ...

2 Analyse de la demande

2.1 Baisse de la consommation de viande

La consommation totale de viandes en France sur la dernière décennie connaît une très légère baisse puisque la consommation de viande (***) annuelle moyenne par habitant a seulement diminué de *.*% entre **** et ****. Cependant, cette légère baisse est une tendance structurelle depuis * décennies puisque ...

2.2 La demande de viandes bovine et ovine

Taux de pénétration

Le graphique suivant montre le taux de pénétration des viandes bovine et ovine en France. Le taux de pénétration est un indicateur qui traduit la proportion de consommateurs par rapport au nombre de clients potentiels (***) ayant acheté le produit pendant l'anné ...

2.3 La viande bio de plus en plus sollicitée

D'après un sondage IFOP pour Interbev, parmi les Français qui consomment de la viande (***), avant de rester stable en fluctuant de +/- * points depuis. 

La fréquence de consommation de viande bio France, ****, en % Source: ****

Dans le détail, c'est chez les plus de ** ans (***) que la proportion de ...

2.4 Tendance de la demande : le bien-être animal au centre des préoccupations

Il y a depuis une décennie une préoccupation grandissante du thème du bien-être animal dans la filière viande, provoqué et/ou accentué par des vidéos de l'association L*** qui ont interpellé l'opinion.

D'après un sondage IFOP de ****, pour la fondation ** Millions d’Amis, une ...

3 Structure du marché

3.1 Chaîne de valeur de la filière viande

Les abattoirs se situent au coeur de la filière, en amont de la transformation et de la distribution et en aval de l'élevage et des intermédiaires/négociants d'animaux vivants. Ces derniers ont un rôle majeur entre les éleveurs et les abattoirs. Les intermédiaires peuvent être ...

3.2 Structure du marché de l'abattage

L'activité des abattoirs est répertoriée sous le code NAF **.**Z : transformation et conservation de la viande de boucherie (***) mais exclut volailles et gibiers.

Entre **** et ****, le nombre d'établissements a diminué de **% (***).

Nombre d'établissement de transformation et conservation de la viande France, **** - ****, en nombre d'établissements Source: ...

3.3 Production : le volume d'abattage en baisse

Le principal indicateur de la production des abattoirs français est le volume d'abattages effectués. Il y a une tendance baissière du volume d'abattage de bovins et ovins en France. En effet, en ****, le nombre d'abattages contrôlés de bovins a diminué de *% par rapport à ****, **% par rapport à **** et ...

3.4 Production : des rendements limités

Tout au long de la chaîne de valeur (***), du transport des animaux à leur transformation, il y a de nombreuses pertes. Ainsi, les rendements de l'animal à l'assiette sont limités et varient en fonction de l'animal :

Bovins :

Pour une vache entière allaitante (***)  d'un poids "vif vide", c'est à dire quand l'animal ...

3.5 Les circuits de distribution dominés par les GMS

Le principal réseaux de distribution vers les consommateurs des viandes bovine et ovine, et donc principaux clients des abattoirs, sont les grandes et moyennes surfaces (***) sont aussi des acteurs majeurs de la distribution. 

Viande bovine: 

En ce qui concerne la viande de boeuf, **,*% de la distribution est captée par ...

4 Analyse de l'offre

4.1 Des hausses importantes des prix de la viande

Les deux graphiques suivants montrent l'évolution des indices de prix à la consommation de la viande bovine et de la viande ovine par rapport à l'indice de prix général. L'indice de prix permet d'estimer la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages. Il est basé ...

4.2 Tendance de l'offre : le bien-être animal et les circuits courts

Le bien-être animal, enjeu principal pour les abattoirs

Depuis plusieurs années, le thème du bien-être animal dans les abattoirs s'est largement développé, notamment suite à des vidéos diffusées par L*** qui ont interpellé l'opinion. [***]

Le plan France Relance, lancé en décembre ****, prévoit une ...

5 Règlementation

5.1 Les principales normes réglementaires encadrant la filière viande

Liste non exhaustive.

Le « Paquet Hygiène » : c’est un ensemble de normes d’hygiène européen permettant d’assurer le niveau minimal de sécurité sanitaire à l’échelle européenne et s’imposant à l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire. Elles comprennent principalement les règlements suivants ...

5.2 réglementations des abattoirs

Les règles de mise à mort sont harmonisées au niveau européen par le Règlement CE n°****/**** du ** septembre ****. La Commission et le Parlement européen fixent ainsi les exigences minimales concernant l’abattage en Europe. Cependant, chaque état membre peut ensuite fixer des règles plus contraignantes. Par ...

List of charts

  • Number of meat processing and preservation plants
  • Employees registered under activity 10.11Z
  • Number of cattle slaughterhouses
  • Controlled slaughter of cattle and sheep
  • Gross domestic meat production
Show more Hide

All our studies are available online in PDF format

Take a look at an example of our research on another market!

Do you have a question about this study?   +44 238 097 0676

Latest news

Cooperl, the pork heavyweight, a victim of inflation - 25/09/2023
  • Cooperl is France's number-two pork producer, with 30 plants.
  • 17 of its sites specialize in cooked charcuterie.
  • Two plants are threatened with closure: Goussainville in Val-d'Oise and Lampaulaise de Salaisons at Ergué-Gabéric in Finistère.
  • These two plants employed around 200 people.
  • The price of pork rose from 1.40 euros to 2.10 euros per kilo in one year.
  • Group sales are 2.8 billion euros.
  • Inflation has risen by 20% in all supermarket food segments in two years.
  • Household purchases of products such as meat, fish, poultry and charcuterie have fallen by 2% in 2023 compared with 2022.
  • Charcuterie manufacturers have recorded 19 bankruptcies since the beginning of the year.
  • Cooperl employs 3,000 members.
France risks no longer being self-sufficient in pork - 26/11/2022
  • Historically self-sufficient in pork, France produces 105% of what it consumes, i.e. 2.3 million tons of meat per year
  • Production is set to fall by 3% by 2022
  • One third of volumes exported
  • 25% of consumption is imported (ham and charcuterie)
  • energy costs could rise to 8% of sales
  • Cooperl, a heavyweight in the sector with 2,950 member breeders and sales of 2.45 billion euros in 2021
  • at the beginning of the year, farmers benefited from a €270 million emergency plan to cope with soaring feed costs

Cooperl steps up the pace in charcuterie - 17/06/2022
  • Brocéliande, Madrange and Montagne Noir are its three main charcuterie brands.
  • Brocéliande range switches to nitrite-free preservation (50% of references)
  • The brand arrives at Intermarché
  • Since 2021, the Ô Petits Légumes range, awarded the LSA Innovation Trophy, has incorporated 30% vegetables into its ham recipes
  • Cooperl is France's number-one pork producer
  • Its charcuterie sales are down by 3 to 4%
  • Since 2008, France's number-one pork producer has focused on upgrading its breeding facilities and producing antibiotic-free meat.

Companies quoted in this study

This study contains a complete overview of the companies in the market, with the latest figures and news for each company. :

Bigard groupe
Elivia
Sovileg
Abattoir municipalde Sisteron
SAB Abattage de la Bressandière Parthenay
Sicarev
Couedic Madore
Quintin Viandes
Tendriade (Van Drie Group)
AIVT
Culture viande Syndicat
Facomia (Bobet Groupe)

Choosing this study means :

Access to more than 35 hours of work

Our studies are the result of over 35 hours of research and analysis. Using our studies allows you to devote more time and added value to your projects.

Benefit from 6 years' experience and over 1,500 industry reports already produced

Our expertise enables us to produce comprehensive studies in all sectors, including niche and emerging markets.

Our know-how and methodology enable us to produce reports that offer unique value for money.

Access to several thousand articles and paid-for data

Businesscoot has access to all the paid economic press as well as exclusive databases to carry out its market research (over 30,000 articles and private sources).

To enhance our research, our analysts also use web indicators (semrush, trends, etc.) to identify market trends and company strategies. (Consult our paying sources)

Guaranteed support after your purchase

A team dedicated to after-sales service, to guarantee you a high level of satisfaction. +44 238 097 0676

A digital format designed for our users

Not only do you have access to a PDF, but also to a digital version designed for our customers. This version gives you access to sources, data in Excel format and graphics. The content of the study can therefore be easily retrieved and adapted for your specific needs.

Our offers :

le marché des abattoirs bovins et ovins | France

Pack 5 études (-15%) France

75.6 € / study
378 € instead of 445 € -15%
  • 5 études au prix de 75,6€HT par étude à choisir parmi nos 800 titres sur le catalogue France pendant 12 mois
  • Conservez -15% sur les études supplémentaires achetées
  • Choisissez le remboursement des crédits non consommés au terme des 12 mois (durée du pack)

Consultez les conditions du pack et de remboursement des crédits non consommés.

Updates

Our customer references

They have consulted our studies Discover the opinions (+500)

Malcolm Vincent
Linkedin logo

Malcolm Vincent

Astoria Finance

Gregoire de Castelnau
Linkedin logo

Gregoire de Castelnau

Stags Participations

Timothé Huignard
Linkedin logo

Timothé Huignard

PWC

Paul-Alexis Kebabtchieff
Linkedin logo

Paul-Alexis Kebabtchieff

BCG

Aymeric Granet
Linkedin logo

Aymeric Granet

Publicis Consultant

interviews & case studies All interviews and case studies (45)

La pépite Interview

BFM Business

Paul-Alexis Kebabtchieff

Boston Consulting Group

Marie Guibart

Kea Partners

Elaine, Durand

Crédit Agricole, Information & Veille

Philippe Dilasser

Initiative & Finance

Anne Baudry

Metro

Amaury Wernert

Kroll (Duff & Phelps)

Smart Leaders Interview

B-Smart

Do you have a question ?
Our team is at your disposal at   +44 238 097 0676